• Article 5

     

           Article 5       

     

    Sortir de son corps et voyager dans le monde astral c'est bien,

    mais où va-t-on après notre mort ?

     

     

    Omraam Mikhaël Aïvanhov

    ( 1900 - 1986 )

     

    « D’une certaine façon, la mort n’existe pas : elle est contenue dans la vie, elle n’est qu’un changement de plan et de vêtements, afin que nous progressions dans la compréhension de la vie.

    Chaque fois qu’un comédien doit interpréter un nouveau rôle, il change de costume, mais aussi de partenaires, et ce nouveau rôle lui apprend quelque chose de plus sur lui-même et sur les autres. Eh bien, nous non plus, nous ne pouvons pas nous éterniser dans un rôle et, après un certain temps, nous devons quitter la scène du monde. On appelle cette sortie de scène la mort, mais en réalité seule existe la vie ininterrompue. Le comédien continue à vivre après le spectacle… Il faut s’habituer à voir l’existence comme une continuité. Les humains ont la mauvaise habitude de tracer partout des frontières : frontières entre le spirituel et le matériel, entre la veille et le sommeil, entre la vie et la mort… Non, l’existence est une.
     

     

    L’homme, comme l’univers, est composé de différentes régions, et ces régions sont ses différents corps : physique, astral, mental, causal, bouddhique puis atmique, faits d’une matière de plus en plus subtile.

     

    Au moment de la mort, l’homme quitte son corps physique, puis monte dans chaque plan..

     

     

    Le plan astral :


    Ainsi,  après la mort, l’homme doit subir tout le mal qu’il a fait aux autres dans le plan astral qui est le plan des sentiments, et souffrir pour chaque transgression qu’il a commise. Ce n’est pas que l’Énergie universelle veuille se venger ou le punir, mais elle a simplement établi des lois que l’homme doit apprendre à respecter afin de progresser sur le chemin de l’évolution. Et si elle nous oblige à passer par des souffrances identiques à celles qu’on a infligées aux autres, c’est parce que c’est le seul moyen pour devenir conscient de nos actes, pour comprendre ce qu’on a fait et pour chercher à se corriger.

    Il vous est sans doute arrivé de faire des cauchemars : vous avez remarqué que, le plus souvent, ce cauchemar s’interrompait soudain parce que vous vous réveilliez en sursaut, et alors tout content de vous retrouver bien à l’abri dans votre corps physique, vous vous êtes dit : « heureusement, ce n’était qu’un rêve ! » Pourquoi ce réveil en sursaut ? Parce que, subconsciemment, vous savez que pour vous défendre des êtres ou des forces hostiles du plan astral, vous devez rentrer dans votre corps physique, qui est comme une forteresse où vous pouvez vous abriter et leur échapper. 

    Pendant notre existence terrestre, notre corps physique est comme une carapace qui nous empêche de sentir la réalité du monde psychique. Mais au moment où la mort nous détache du corps physique, on se retrouve dans le plan astral, et là on ressent tout avec beaucoup plus d’intensité.

    Si, sur la Terre, on a pu rester insensible aux pensées des autres, à leurs sentiments, à leurs paroles, ou échapper aux poursuites des tribunaux, là ce n’est plus possible, car dans le plan astral on est mit en face de tout le mal qu’on a commis… et comme on ne peut trouver aucun refuge nulle part, puisqu’on n’a plus le corps physique qui nous protège et nous insensibilise, on est obligé d’éprouver exactement les souffrances qu’on a nous-mêmes infligées aux autres. Et il n’y a rien de plus terrible que d’être nu et vulnérable dans le plan astral.
     
    On peut donc dire que l’Enfer n’est rien d’autre qu’un état de conscience vécu très intensément dans le plan astral. Mais une fois purifié par la souffrance, l’homme peut enfin se libérer. Ainsi, ce que l’on appelle l’Enfer n’existe pas car il n’existe pas de lieu de châtiments éternels, il serait plus exact de l’appeler Purgatoire, puisque le Purgatoire est un lieu où l’on vient « se purger », c’est à dire se purifier. Et cette purification s’accompagne évidemment de souffrances. 

    Ne croyez pas que ce soient là seulement les inventions d’un clergé qui, pour assurer son autorité, avait besoin d’impressionner les esprits faibles et crédules. Les plus grands Maîtres de l’humanité l’ont toujours dit.

    Le temps que l’on passe dans ces régions inférieures du plan astral dépend de la gravité de nos fautes. Celui qui ne s’est pas rendu coupable de transgressions graves franchit rapidement cette étape, alors que pour d’autres elle dure beaucoup plus longtemps. 

    Quand on a payé exactement nos dettes dans l’astral inférieur, on entre alors dans la région de l’astral supérieur et là, on vit dans la joie, l’émerveillement à cause du bonheur qu’on a donné aux autres sur la terre. Tout ce qu’on a fait de bon pour eux : les aider, les encourager, leur donner de l’espoir, éveiller en eux la foi et l’amour, on doit le vivre aussi dans l’astral, afin d’être récompensé.

    Et c’est là que commence le Paradis.


    Le plan mental :
     

    Ensuite, on monte dans le plan mental parce que, là aussi, quelque chose nous attend. Celui qui fait du bien, comme celui qui fait du mal, n’est pas toujours conscient de ses actes : instinctivement, sans même y penser, on apporte l’aide et la joie aux autres, ou alors le découragement et les ennuis. Mais l’Énergie universelle veut que l’homme se connaisse dans le bien comme dans le mal afin d’apprendre les lois. C’est pourquoi, après sa mort, il faut que ce bienfaiteur ou ce malfaiteur inconscient non seulement sente, mais voie et comprenne ce qu’il a fait.


    Là aussi il a des choses à comprendre pour pouvoir persévérer avec encore plus de conviction dans la voie du bien… car il ne suffit pas d’agir correctement, il faut apprendre à agir en connaissance de cause et donc connaître le fonctionnement des lois qui régissent l’univers. Alors, quand on pénètre ensuite dans le plan mental supérieur, où on découvre en détail le bien qu’on a fait et comment ce bien a agit sur les autres, on est émerveillé.
       

    Le plan causal :


    Ensuite, on s’élève encore et on pénètre dans la région du plan causal… là, tous les trésors de la sagesse nous sont offerts, les mystères nous sont révélés. 
     

    Le plan bouddhique :


    Quand on arrive dans le plan bouddhique, on s’unit à l’Âme universelle, on vit une vie de bonheur indescriptible dans l’amour et la beauté. 
     

    Le plan atmique :


    Enfin, ce qu’on découvre quand on accède au plan atmique, il n’y a pas de mots pour l’exprimer : c’est la fusion complète avec l’Énergie universelle. 
     
    Puis l’homme doit redescendre pour se réincarner :


    Mais l’être humain ne peut pas rester indéfiniment dans cet état de béatitude, car il doit se réincarner afin de faire d’autres expériences et poursuivre ainsi son évolution. Il repasse donc en sens inverse par les mêmes régions en prenant dans chacune des matériaux dont il se fait un vêtement, c’est à dire un corps de plus en plus dense au fur et à mesure de sa descente dans la matière. Et quand il arrive dans le plan physique, c’est à dire quand il naît, il ne se souvient plus de rien, ni de ce dont il a souffert, ni de ce dont il s’est réjoui, ni de ce qu’il a appris. Mais tout est là, accumulé en lui, et il en retrouve la mémoire s’il en a le désir sincère et s’il accepte de s’instruire et de respecter certaines règles de vie.


    Tout est enregistré :


    Il n’est certainement pas donné à tous de pouvoir faire sortir de la profondeur de leur être le souvenir de ce qu’ils ont vécu dans l’au-delà, mais chacun est capable de comprendre et même de sentir que toutes les manifestations de sa vie psychique s’enregistrent en lui.
     
    La nature a dépassé depuis longtemps les plus grands électroniciens : elle a placé à la pointe de notre cœur une sorte de « bande magnétique » faite d’une matière extrêmement subtile… cette bande magnétique, qui est de la taille d’un atome, tourne durant toute notre vie et enregistre tout ce qui se passe en nous. Quand on part dans l’autre monde, on se détache de notre corps physique, mais on emporte cette petite bande, et au moment où l’on comparaît devant nos Juges, ils nous invitent en silence à contempler le film de notre vie. On revoit alors tout en détail, et là, impossible de se cacher quoi que ce soit.  
     
    Réparer nos erreurs dans chaque région :


    Mais ce n’est pas parce qu’on a souffert dans le plan astral qu’on peut considérer qu’on a expié nos fautes. Pour les expier totalement, on doit les réparer. Car notre véritable évolution se fait sur la Terre. Même celui qui, à cause de ses crimes, est allé souffrir longtemps dans ce que les chrétiens ont appelé Purgatoire ou Enfer, doit revenir sur Terre pour réparer le mal qu’il a fait. Oui, il ne suffit pas de souffrir, la souffrance n’est pas une réparation pour le mal que l’on a commis. Il existe une loi d’après laquelle on doit réparer nos erreurs dans toutes les régions de l’univers où ces erreurs ont produit des dégâts. Si on avait déjà expié nos fautes dans le plan astral, pourquoi devrait-on redescendre sur la Terre ?... Puisque c’est sur la Terre qu’on a commis des crimes, c’est sur la Terre qu’on doit retourner pour réparer. Ce n’est qu’à cette condition que la réincarnation a un sens. 


     

     

     
    La vie après la mort n’est qu’une continuation, sous une autre forme, de la vie présente et elle se prépare donc maintenant.

    Quelques jours après que l’âme ait quitté le corps, elle est définitivement séparée de lui. Tout ce que vous aurez fait de bon et de beau sur la terre, vous pourrez continuer à construire quelque chose dans l’autre monde. Il ne suffit pas que votre âme soit libérée du corps pour que vous connaissiez la paix, la joie, la lumière dans l’au-delà. La paix, la joie, la lumière ne seront que la conséquence de ce que vous aurez été capable de réaliser pendant votre existence terrestre. 

    Vous voulez savoir où vous irez en quittant la terre ? C’est simple : vous serez naturellement attiré par les régions vers lesquelles, tout au long de votre existence, vous aurez dirigé vos désirs. Si vous employez vos énergies à demander l’intelligence, l’amour, la beauté, et à les réaliser dans cette vie, soyez absolument sûr qu’aucune force ne pourra vous empêcher d’aller les trouver dans ces régions auxquelles votre cœur aspire. Celui qui, refusant l’idée d’une vie après la mort se permet toutes sortes de transgressions pour satisfaire ses convoitises, n’a aucune idée des souffrances qui l’attendent dans l’au-delà. Tandis que celui qui cherche à se mettre chaque jour en accord avec les lois divines, entre en relation avec les esprits de la lumière, et ces esprits viennent s’installer en lui : puisqu’il les a attirés, ils créent avec lui une association. Plus tard, quand il quittera la terre, quand son corps physique se désagrégera et que toutes les particules qui le composent iront à nouveau rejoindre les quatre éléments, il se retrouvera dans l’autre monde en compagnie des esprits qu’il avait attirés. Ainsi, sans le savoir, sans connaître encore tous les amis qui en feront partie, chacun de vous est en train de travailler à former la société dans laquelle il vivra dans l’au-delà. Voilà l’explication de ce que les religions ont appelé l’Enfer et le Paradis. » 
     
    Omraam Mikhaël Aïvanhov

     
    1984 : le président des États-Unis, Ronald Reagan, lui témoigne toute sa sympathie

     

     
    Traduction :

    " Pour Mikhaël Aïvanhov, avec mes meilleurs voeux. Ronald Reagan " 

     

    Article 5

     


    « La mort est un changement d’état qui nous permet de connaître des régions auxquelles nous ne pouvons pas avoir accès tant que nous sommes enfermés dans notre corps physique. Vivre sur la terre et vivre dans l’autre monde sont des expériences nécessaires à notre évolution, c’est pourquoi nous venons, puis nous repartons… puis encore nous revenons…

    Le désir d’immortalité qui habite les humains n’est pas une chimère, il est réellement fondé, mais comme ils ignorent ce qui en eux est immortel, la plupart se raccrochent autant qu’ils le peuvent à la vie physique. Or, l’immortalité n’est pas donnée au corps physique, et ils se sentiront immortels seulement le jour où ils auront appris à imprégner leurs pensées, leurs sentiments et leurs actes de la vie de l’esprit. La vie immortelle est là. Ceux qui vivent la vie de l’esprit, qui ont vraiment compris ce qu’est la vie de l’esprit, n’ont pas peur de la mort. Ils ont conscience que les richesses qu’ils ont accumulées dans leur cœur et dans leur âme ne les quitteront jamais : au contraire, ils savent qu’ils les trouveront amplifiées dans l’au-delà, puisque c’est dans l’au-delà que nous avons tous notre origine. » 
     
    Omraam Mikhaël Aïvanhov